TERMINATOR 3 : LE SOULÈVEMENT DES MACHINES
Jonathan Mostow, 2003
LE COMMENTAIRE
Les rapports entre les hommes et les femmes sont conflictuels. Il n’y a rien qu’on puisse y faire. Les hommes ont muselé la Femme pendant trop d’années de patriarcat. En réaction, les femmes se sont révoltées pour reprendre le pouvoir. L’Homme s’est alors mué en résistant armé d’un bazooka. La guerre des sexes a de beaux jours devant elle.
LE PITCH
Le Jugement Dernier (cf Terminator 2) est pour plus tard. Skynet reprend du service.
LE RÉSUMÉ
Le Jugement Dernier n’a finalement pas eu lieu. John Connor (Nick Stahl) est un leader révolutionnaire démobilisé. Ce qui ne l’empêche pourtant pas de continuer à faire des cauchemars.
The future has not been written. There is no fate but what we make for ourselves. I wish I could believe that. My name is John Connor, they tried to murder me before I was born, when I was 13 they tried again. Machines from the future. Terminators. All my life my mother told me the storm was coming, Judgment Day, the beginning of the war between man and machines. Three billion lives would vanish in an instant, and I would lead what was left of the human race to ultimate victory. It hasn’t happened, no bombs fell, computers didn’t take control, we stopped Judgment Day. I should feel safe, but I don’t, so I live off the grid – no phone, no address. No one and nothing can find me. I’ve erased all connections to the past, but as hard as I try I can’t erase my dreams, my nightmares.
La menace rode toujours. Une T-X hyper perfectionnée (Kristanna Loken) est envoyée du futur pour supprimer tous les lieutenants de la résistance. Car Skynet n’est pas mort. Le projet a été repris par une société pilotée par le Général Robert Brewster (David Andrews), qui n’est autre que le père de Katerine Brewster (Claire Danes), une ancienne camarade de classe de John. Le monde est petit.
Face à l’attaque d’un cybervirus, Skynet est plébiscité pour mettre les réseaux en sécurité. Brewster refuse car il craint la possibilité de dépendre de la machine.
La T-X retrouve la trace de John et Katerine qui deviennent prioritaires sur sa liste de personnes à abattre. Un T-850 (Arnold Schwarzenegger) a été envoyé par Katerine pour les protéger.
I’m back.
Il informe John que le Jugement Dernier a bien eu lieu.
No, you shouldn’t exist. We took out Cyberdyne over ten years ago. We stopped Judgment Day.
You only postponed it. Judgment Day is inevitable.
Brewster cède sous la pression. Il active Skynet qui semble être à son tour infecté par le virus alors qu’il est le virus.
Skynet? The virus has infected Skynet?
Skynet IS the virus. It’s the reason everything’s falling apart!
Skynet has become self aware. In one hour, it will initiate a massive nuclear attack on its enemy.
What enemy?
Us! Humans!
Avant de mourir, Brewster ordonne à Katerine et John de se rendre à Crystal Peak, où se trouve la mémoire centrale de Skynet. Il leur donne les codes de désactivation.
Le T-850 neutralise la T-X. Kate et John découvrent que Crystal Peak est un abri anti-atomique. Ils y ont été envoyés par Brewster pour se protéger de l’ineluctable. Skynet a infiltré l’Internet et ne peut plus être débranché. Les bombes atomiques explosent un peu partout sur le globe. C’est l’apocalypse.
La résistance peut s’organiser.
What the hell is happening? Who’s in charge there?
I am…
L’EXPLICATION
Terminator 3, c’est ton destin.
Certains pensent que nous contrôlons entièrement notre destin comme Lawrence d’Arabie. Rien n’est écrit pour nous à l’avance. La vie est une page blanche. Notre volonté est capable de tout. À nous de décider. Nous créons notre propre chance, comme Caledon Hockley (cf Titanic).
D’autres comme les Inconnus pensent au contraire que le destin n’est pas forcément quelque chose qui s’impose à nous mais plutôt qui se présente à nous. À notre décharge de le prendre en main et de savoir sauter dans le bon wagon (cf Darjeeling Limited) pour ne pas rester à quai.
John Connor n’a jamais vraiment réfléchi sur la notion de destin. C’est dommage et cela le déprime car il a l’impression de ne pas avoir de raison d’être. Il est le Général d’une armée sans soldat pour mener une guerre qui n’a pas lieu. John Connor n’est personne, pour le moment.
Just leave me here. I’m not the one you want. You’re wasting your time.
Incorrect. John Connor leads the resistance to victory.
How? Why, why me?
You are John Connor.
Christ! My mom fed me that bullshit since the cradle! Look at me! I’m no leader, I never was!
En empêchant les machines de s’élever, il s’est privé de sa propre existence. Cette situation l’a transformé en philosophe cynique malgré-lui, même lorsqu’il cite sa défunte mère.
« Every day after this one is a gift » she told me. « We made it, we’re free. » But I never really believed that. I guess she didn’t either.
Nous sommes pourtant tous là pour une raison. N’en déplaise à John.
By the time Skynet became self-aware it had spread into millions of computer servers across the planet. Ordinary computers in office buildings, dorm rooms; everywhere. It was software; in cyberspace. There was no system core; it could not be shutdown. The attack began at 6:18 PM, just as he said it would. Judgment Day, the day the human race was almost destroyed by the weapons they’d built to protect themselves. I should have realized it was never our destiny to stop Judgment Day, it was merely to survive it, together. The Terminator knew; he tried to tell us, but I didn’t want to hear it. Maybe the future has been written. I don’t know; all I know is what the Terminator taught me; never stop fighting. And I never will. The battle has just begun.
Au contact du T-850, il change d’état d’esprit et renait de ses cendres.
I can do anything I want, I’m a human being, not some god-damn robot!
L’ironie veut qu’une machine lui ait redonné l’envie de se battre contre les machines. Profitons des antagonismes pour nous affirmer et prendre le commandement. La guerre a du bon. Quand les temps sont durs, nous avons toujours besoin de leaders charismatiques capables de nous dire de nous battre (cf Interstellar).
Peu importe si ses lignes lui ont été soufflées par un ordinateur.
Un commentaire