FAHRENHEIT 9/11

FAHRENHEIT 9/11

Michael Moore, 2004

LE COMMENTAIRE

Au moment des attentats de Novembre, François Hollande est immédiatement exfiltré du Stade de France, en toute discrétion. Lorsque le second avion frappe la deuxième tour du WTC le 11 Septembre, George W. Bush est dans une école primaire en Floride. Averti discrètement lui aussi. Puis il reste le regard dans le vide alors que le pays le plus puissant du monde est attaqué, sans réagir, pendant sept longues minutes. Improbable ?

LE PITCH

Et si l’impensable avait pu être pensé ?

LE RÉSUMÉ

Il semblerait que George W Bush ait bien volé les élections de 2000 contre Al Gore, avec la complicité de son frère Jeb en Floride. Alors que les chiffres donnaient le Démocrate gagnant, c’est la chaîne Républicaine Fox News qui annonça la première Bush vainqueur, par l’intermédiaire de John Ellis, le cousin de Bush.

How does someone like Bush get away with something like this?

Après son élection, George W Bush déserte Washington. Moqué pour son manque d’implication.

People are saying you’re taking too long of a vacation.

They don’t understand the definition of work then!

Puis se produit le drame du 11 Septembre. Des milliers de morts. Le choc, dans le monde entier. Le traffic aérien s’arrête. Bush père doit atterrir d’urgence à Milwaukee. Des milliers de personnes se retrouvent dans des aéroports, Ricky Martin inclus! Seuls les Ben Laden reçoivent l’autorisation de quitter le pays.

Il se trouve que la famille Bush fait du business depuis longtemps avec la famille Ben Laden, 2e fortune Saoudienne dont Oussama est le vilain petit canard.

Il se trouve aussi que les Bush ont des intérêts dans Carlyle Group, un conglomérat qui a beaucoup profité du 11 Septembre. George W siégeait lui-même au board. Après les attentats, George père rend régulièrement visite à ses associés Saoudiens qui investissent plus d’un milliard et demi de dollars au sein de groupes dont il est partie prenante.

Les États-Unis partent à la chasse à Ben Laden, réfugié en Afghanistan. Ils en profitent pour installer au pouvoir un certain Hamid Karzaï, ancien conseiller de Unocal. Ils construisent un pipeline à travers le pays. Halliburton hérite du contrat. Une compagnie pilotée par Dick Cheney (cf Vice).

Ben Laden disparait des radars. Il n’est plus un sujet. George W Bush ne sait pas où il est et ce n’est pas grave. Tant que le business tourne.

George W Bush agite à nouveau la menace terroriste. Il fait signer le Patriot Act qui ne restreint pas les libertés mais augmente considérablement la surveillance de chaque individu. Le peuple suit, par précaution.

It’s definitely sad but it has to be done!

Le nouvel ennemi n’est plus Ben Laden, mais Saddam Hussein. C’est ainsi qu’en 2003, les États-Unis envahissent l’Irak, un état qui ne menaçait pourtant pas les États-Unis. Le motif : des armes de destruction massive chimiques et nucléaires. Les médias nourrissent le mythe mais ne parlent pas des GI qui partent et y meurent pour protéger les pipelines (cf Jarhead).

Car il s’agit encore une fois de business. Les États-Unis mettent la main sur le pétrole. La reconstruction de l’Irak est lucrative. Les grands groupes se frottent les mains sales.

Once that oil starts flowing and money coming, it’s gonna be lots of money. It’s the second largest oil reserve in the world.

Sur place, la guerre se vit différemment par celles et ceux qui sont en première ligne. Les jeunes hommes et femmes envoyé·es puis renvoyé·es sur le terrain (cf American Sniper) sont traumatisé·es.

A part of your soul is destroyed when you’re taking someone else’s life.

De son côté, George Bush fait fermer les hôpitaux pour vétérans et diminuent leur allocations, tout en les assurant de son soutient. Bien sûr.

They died for a just cause, they died to defend Freedom!

En 2004, George W Bush triomphe, malgré tout.

L’EXPLICATION

Fahrenheit 9/11, c’est donner du crédit à la théorie du complot.

Les thèses complotistes sont difficiles à suivre ou à croire (cf Hold up). Souvent trop grosses pour être vraies. Il suffit de regarder les nombreuses vidéos qui sous-entendent que les Juifs étaient au courant pour le 11 Septembre puisqu’ils ne sont pas venus travailler ce jour là. N’importe quoi.

Ou que des bombes auraient été placées au sein des tours car deux avions de ligne n’auraient pas pu suffire à faire s’effondrer deux édifices de cette manière. Ridicule. Les thèses complotistes naissent et grandissent autour de spéculations. Car il n’y a rien que nous aimions autant que d’alimenter nos fantasmes pour en discuter à la machine à café. Elles sont portées par des personnes isolées.

D’une manière générale, ceux qui défendent les thèses complotistes sont jugés comme des hérétiques (cf Le Nom de la Rose), voire comme des ennemis de la nation. Ces thèses sont qualifiées de malsaines. Soyons un peu sérieux.

Et pourtant…

Repensons à Jim Garrison et à l’assassinat de JFK. Quelle thèse parait la plus difficile à avaler : Celle de Lee Harvey Oswald, tireur supposé agent communiste, capable de recharger plusieurs fois avec un vieux fusil italien, sans rater sa cible, en tirant des balles magiques aux trajectoires défiant les lois de la physique ? Ou celle d’un complot entre le gouvernement et la mafia pour se débarrasser d’un Président trop gênant ? Quand on réfléchit à qui profite le crime, les choses peuvent finir par faire du sens.

Repensons à l’incendie du Reichstag dont personne ne doute aujourd’hui qu’il fut instrumentalisé par les Nazis pour prendre le pouvoir. Avec le recul, c’est évident. Mais qu’ont du penser les Allemands au moment où leur Parlement brûlait devant leurs yeux ? Que les terroristes devaient souffrir pour avoir touché à un monument si précieux.

Immoral behaviours breeds immoral behaviours.

Quand on repense au 11 Septembre et qu’on sait désormais les ramifications entre la famille Bush et les Ben Laden, certains faits apparaissent soudainement très suspects.

Lorsqu’on sait qu’un homme arrive en pouvoir dans des conditions troubles, ne devrait-on pas redoubler de vigilance et s’interroger par deux fois avant de le suivre au moment où il sonne la charge contre des pays non hostiles ? Ne devrions nous pas nous interroger sur les raisons qui font que les États-Unis s’intéressent beaucoup plus au Proche Orient qu’aux Balkans ?

If it wasn’t for the oil, nobody would be there. Nobody would worry about it.

Ne devrait-on pas remettre la parole de cet homme en question lorsqu’il promet que cette guerre n’a pas été provoquée ?

We didn’t seek it. But we will fight it. And we will prevail.

Ne devrions nous pas nous rappeler que ce qui est bon pour les uns ne l’est pas toujours pour les autres ?

Good for the business, bad for the people.

Ne devrions-nous pas considérer la possibilité que ceux qui nous gouvernent puissent être guidés par leurs intérêts personnels, comme Monsieur Jérôme Cahuzac pour ne citer que lui ?

Devons-nous nous affoler dès lors que quelqu’un crie au loup ?

You can make people do anything if they’re afraid. 

Non. Nous ne disons rien car nous avons trop besoin de l’ordre établi (cf Matrix). Au contraire, nous préférons avaler de belles couleuvres.

LE TRAILER

Cette explication de film n’engage que son auteur.

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