EN PLEINTE TEMPÊTE

EN PLEINE TEMPÊTE

Wolfgang Petersen, 2000

LE COMMENTAIRE

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, elle ressemble plutôt à une épreuve constante. Entre mauvais temps et vents contraires. Avec des murs de plus en plus hauts qui menacent sans cesse de s’écrouler sur nous. Plutôt que d’essayer de les éviter, autant les affronter avec bravoure. Si l’on fait une sortie, qu’on la fasse en beauté!

LE PITCH

De valeureux pêcheurs se retrouvent pris en pleine tempête.

LE RÉSUMÉ

Frank William « Billy » Tyne, Jr. (George Clooney) est le capitaine de l’Andrea Gail, un bateau de pêche dont il n’est pas le propriétaire. En l’occurrence, Bob Brown (Michael Ironside) qui possède également le Hannah Boden qu’il a confié à Linda Greenlaw (Mary Elizabeth Mastrantonio). Deux capitaines, deux ambiances.

Frank et Linda reviennent de leurs pêches respectives avec des fortunes diverses. Linda a trouvé du poisson, ce qui n’est pas le cas de Frank. La solde est maigre.

What it is is what it is.

Se sentant responsable envers son équipage, Frank insiste pour reprendre la mer deux jours plus tard à peine. Cette fois-ci, direction les Grands Bancs où l’on trouve beaucoup d’espadons. Il monte une équipe de choc avec Robert « Bobby » Shatford (Mark Wahlberg), Dale « Murph » Murphy (John C. Reilly), David « Sully » Sullivan (William Fichtner), Alfred Pierre (Allen Payne) et Michael « Bugsy » (John Hawkes).

La pêche est bonne malgré quelques événements fâcheux. En effet, Murph manque de se noyer. Quant à Bobby, il se fait mordre le mollet par un requin.

We’re starting to get an unlucky feeling out here.

La vraie poisse se produit de manière inattendue : la machine à glace tombe en panne! Frank consulte tout le monde. Pour ne pas perdre le poisson, décision est prise de rentrer immédiatement – à travers la tempête.

Let’s make some money!

Le cyclone ne les épargnera pas. L’Andrea Gail vient se casser sur une vague gigantesque et se retourne (cf L’Aventure du Poséidon). Alors que le bateau coule, Bobby exempte Frank de tout reproche.

We had to try.

Aucun survivant.

Linda prononce quelques mots lors des obsèques en souvenir des victimes. Puis elle prend la relève, se rappelant des mots de Frank.

Is there anything better in the world?

Le nom des six marins est inscrit pour toujours au registre des disparus de Gloucester.

L’EXPLICATION

En Pleine Tempête, c’est place aux femmes! (cf Gravity)

À Gloucester, on vit à l’ancienne. Certaines choses ne changent pas. Ce sont toujours les hommes qui vont à la chasse au mammouth, pendant que les femmes restent dans la caverne pour faire la vaisselle.

Quand Bobby part en mer, Catherine (Diane Lane) se fait du mauvais sang.

Puis quand les hommes rentrent de la pêche de manière triomphale, ils sont célébrés par tout le village comme des héros.

Le capitalisme n’a rien changé à tout cela, bien au contraire. Les impératifs financiers font que les pêcheurs doivent ramener toujours plus de poisson, avec un matériel parfois défectueux. Car le jeu veut qu’on fasse plus de profit, tout en rognant sur les coûts.

It’s always about the money.

Les conditions sont toujours plus compliquées. Toujours plus d’héroïsme.

Si les hommes se plient volontiers aux règles, sans broncher, ce n’est pas le cas des femmes. Catherine est furieuse contre Bob Brown qu’elle accuse de ne pas fournir du matériel de qualité.

I hate the game!

Quel métier ingrat que celui de pêcheur. Au fur et à mesure des années, les victimes sont toujours plus nombreuses sur le tableau. Le fils de Murph n’a pas vraiment envie de voguer dans le sillon de son père.

I don’t want to be a fisherman.

Si la nouvelle génération préfère les jeux vidéos (cf Ready Player One), il s’agit peut-être d’un signe qui annonce que les temps sont en train de changer.

Malgré tout, Frank fait partie de la vieille garde. La situation est risquée, cela ne lui fait pas peur. Il retourne au charbon. À la dure.

I’m doing what I was made to do.

Frank ne se plaint pas. Il a de la corne sur les mains et n’a pas le mal de mer. Ce ne sont pas les odeurs de poisson pourri qui le dérange. Un dur de chez dur. Son monde se divise en deux catégories : les bonhommes et les femmelettes.

This is the moment of truth. When they separate the men from the boys.

Et Frank n’est certainement pas du genre à rester chez lui à attendre que les allocations chômage tombent chaque mois. Oh que non! Il va au charbon. Quitte à y laisser sa santé. Plutôt mourir.

Il ne craint pas la concurrence (cf There will be blood), surtout pas celle de Linda qui ramène pourtant plus de poisson que lui. Son ego de mâle s’en trouve quand même un peu froissé – quoi qu’il en dise. Car Frank a sa fierté.

Linda l’apprécie néanmoins et tente de le mettre en garde.

What the hell are you trying to prove??

Mais Frank ne veut surtout rien entendre.

Thank you mom.

De leçon à recevoir de personne.

Il se dit que tant qu’à mourir, autant qu’on se souvienne de lui pour son courage. Cet imbécile n’en fait qu’à sa tête, validé par ses troupes aussi bêtes que lui. Ils finissent tous la tête à l’envers. Bobby est le seul à s’échapper de l’épave mais finira noyé, ou croqué au reste par les requins (cf Open Water).

Six hommes de plus sont disparus en mer, six nouveaux noms au hall of fame des abrutis.

La place est libre pour Linda.

Elle semble avoir tout compris. Bizarrement elle ramène plus de poisson à la maison que Frank. Et surtout, elle sait se sortir vivante des tempêtes car elle a la sagesse de ne pas tenter le diable.

On espère qu’avec Linda, un nouveau cycle puisse commencer. Une société un peu plus égalitaire. Un peu moins bête.

Dieu crée les dinosaures, Dieu détruit les dinosaures, Dieu crée l’homme, l’homme détruit Dieu, l’homme crée les dinosaures… Les dinosaures mangent l’homme, la femme hérite de la terre (cf Jurassic Park).

LE TRAILER

Cette explication de film n’engage que son auteur.

4 commentaires

  • Le résumé est claire, l’avis « misogyne  » est de trop et complètement à côté de la plaque. Mais bon, je cherchais le résumé et je l’ai. Au fait, est-ce tiré d’une histoire vrai ?

    • Merci Miguel pour ton commentaire.

      Pour l’avis « misogyne » à côté de la plaque : on demandera leur avis aux femmes pour savoir ce qu’elles en pensent.
      Au moins tu as le résumé, comme tu dis. Par contre, on n’a pas la chance de connaître ton avis puisque tu n’as pas pris la peine de le donner.

      Quant à l’histoire : le scénario est adapté d’un livre de Sebastian Junger inspiré de faits réels qui se sont produits lors de la Tempête de l’Halloween 1991. Certains noms ont été modifiés et quelques personnages fictifs ajoutés.

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